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Un recul de l’antibiorésistance grâce à la réduction de la consommation d’antibiotiques

Un antibiogramme, test microbiologique évaluant les résistances acquises d’une souche bactérienne aux antibiotiques

La réduction de la consommation d’antibiotiques chez les humains et les animaux destinés à l’alimentation dans certains pays européens entraîne un recul de l’antibiorésistance, notamment chez Escherichia coli (E. coli), selon le 4e rapport conjoint de l’ECDC, de l’EFSA et de l’EMA, publié le 21 février et basé sur des données de 2019 à 2021.

L’analyse établit un lien entre l’usage d’antimicrobiens et l’émergence de la résistance bactérienne. Des associations positives sont notées chez les humains entre la consommation de certains antibiotiques et la résistance d’E. coli, ainsi que chez les animaux destinés à l’alimentation. Des associations sont également établies entre l’usage d’antibiotiques spécifiques et la résistance chez d’autres bactéries comme Campylobacter jejuni et Campylobacter coli.

Dans certains cas, l’antibiorésistance des bactéries humaines est liée à celle des bactéries provenant des animaux. Globalement, des réductions significatives de la consommation d’antibiotiques ont été enregistrées chez les animaux, accompagnées d’une baisse correspondante de la résistance d’E. coli dans les échantillons intestinaux.

L’objectif d’ici à 2030 est de réduire de 20 % la consommation d’antibiotiques chez les humains par rapport à 2019 et de 50 % chez les animaux producteurs de denrées alimentaires. Les agences soulignent que ces résultats montrent l’efficacité des efforts nationaux et appellent à maintenir cet effort collectif, mettant l’accent sur les mesures préventives et le contrôle des infections pour réduire le besoin d’antimicrobiens et prévenir la propagation de l’antibiorésistance.

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