La loi Garot n’a même pas encore achevé son parcours réglementaire que déjà bruissent les rumeurs : demain, on régulerait l’installation des médecins.
Sur le papier, l’idée paraît séduisante : mieux répartir l’offre de soins sur le territoire. Dans la réalité, c’est un vœu pieux : aucun dispositif ne fera surgir des médecins en six mois là où il en manque depuis vingt ans.
Et ce vœu pieux s’accompagne d’une injonction paradoxale adressée à notre profession :
« Maintenez l’accès aux soins dans vos territoires déjà en tension… tout en allant soutenir la population des déserts médicaux. »
La quadrature du cercle démographique
En clair : on demande aux médecins de résoudre une équation impossible : Comment maintenir l’offre de soins dans chaque territoire si on nous demande de la diluer encore davantage ailleurs ?
Pourtant, malgré cette absurdité, le monde libéral ne se dérobe pas.
- Des médecins solidaires s’organisent déjà.
- D’autres s’impliquent dans le dispositif régional DALIA.
- Et notre sondage le confirme : 16 % des médecins libéraux d’Occitanie se disent prêts à s’engager solidairement.
Mais pour que cette solidarité soit réelle et durable, une condition est incontournable : des conditions de travail compatibles avec l’engagement.
Une fois de plus, les médecins libéraux démontrent leur sens des responsabilités : non seulement ils alertent sur l’irréalisme des mesures imposées d’en haut, mais ils cherchent aussi, concrètement, à préserver l’accès aux soins.
Jean-Christophe Calmes, président de l’URPS Médecins libéraux