
(crédit photo : Midi Libre et compte X de Yannick Monnet)
Le Premier ministre a confié aux députés Jean-François Rousset et Yannick Monnet une mission d’évaluation des dépassements d’honoraires dans la santé. Objectif : dresser un état des lieux et proposer des recommandations d’ici septembre 2025 pour garantir un meilleur accès financier aux soins.
Cette mission vise à :
- Retracer l’histoire de la liberté tarifaire et interroger sa pertinence actuelle ;
- Quantifier les dépassements selon les spécialités, territoires et types d’établissements ;
- Évaluer leur impact sur l’accès aux soins, les choix de carrière des jeunes médecins, et la répartition géographique des professionnels.
Un sujet sensible et politique : Dans un contexte de tensions sur l’accès aux soins, le gouvernement attend des propositions concrètes en vue des prochaines discussions sur la Sécurité sociale. François Bayrou alerte sur les inquiétudes des Français face à certains tarifs excessifs qui limitent le libre choix du médecin.
Des pratiques en hausse : Selon UFC-Que Choisir, plus de 52 % des spécialistes dépassaient les tarifs opposables en 2021. Les gynécologues, ophtalmologues et anesthésistes sont parmi les plus concernés, avec des dépassements moyens atteignant parfois 20 euros.

Vers une maîtrise via l’Optam : L’Assurance-maladie mise sur le dispositif Optam (option tarifaire encadrée) pour modérer les dépassements et réduire le reste à charge. Des améliorations récentes visent à en accroître l’attractivité auprès des médecins.
Jean-François Rousset, président de la commission d’enquête sur l’accès aux soins, insiste : « Il est temps d’évaluer si les pratiques actuelles respectent encore l’esprit initial du “tact et mesure”. »
Source le QDM