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Réforme des études de santé : le Sénat valide la refonte de l’accès et la territorialisation de l’internat

Les deux tiers des internes devront effectuer leur formation dans la région où ils ont validé leur deuxième cycle

Le Sénat a adopté lundi soir, avec le soutien du gouvernement, la proposition de loi portée par Corinne Imbert (LR) visant à simplifier l’accès aux études de santé et à renforcer l’ancrage territorial de la formation médicale.

La réforme prévoit la création, d’ici 2027, d’une licence unique à dominante santé, remplaçant les actuels parcours PASS et LAS, afin d’harmoniser les conditions d’entrée dans les filières médicales. Chaque département devra proposer cette première année à compter de 2030, pour favoriser un recrutement de proximité.

Le texte introduit aussi une expérimentation d’admission directe en pharmacie via Parcoursup, l’extension de l’option santé au lycée et l’intégration de la masso-kinésithérapie dans le dispositif.

Surtout, l’article 4 consacre la territorialisation du troisième cycle : deux tiers des internes devront effectuer leur formation dans la région où ils ont validé leur deuxième cycle. Objectif affiché : fidéliser les jeunes praticiens et lutter contre les déserts médicaux.

Les ministres Stéphanie Rist et Philippe Baptiste ont salué un texte « équilibré », tout en appelant à la concertation pour éviter toute rigidité excessive dans l’affectation des étudiants.

Ce qui pourrait changer pour les médecins de terrain

  • Plus de stagiaires en cabinet : le texte crée un cadre unifié pour les maîtres de stage universitaires, avec une formation obligatoire et une rémunération harmonisée à venir.
  • Encadrement élargi : jusqu’en 2031, les médecins généralistes formés et déclarés auprès de l’ARS pourront accueillir des étudiants de 4ᵉ année, même sans agrément universitaire, sous supervision d’un maître de stage.
  • Recrutement local renforcé : la territorialisation de l’internat devrait favoriser la fidélisation des jeunes médecins dans leur région d’origine, notamment en zones sous-dotées.
  • Concertation à suivre : la mise en œuvre des mesures dépendra d’une concertation nationale en cours, qui devra concilier besoins des territoires et attractivité de la formation.

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