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Enquête du Point : le soin est trop complexe pour être uberisé

La mode est à l’uberisation. En bon français, la possibilité pour des utilisateurs d’apprécier un service et de le faire savoir. Permettant au passage à des sociétés tierces de valoriser ce service.
Surfant sur cette vague, le journal « Le Point » propose d’établir un classement des 1000 médecins d’établissements les plus experts dans leur spécialité. 14 spécialités sont ainsi proposées au classement.
Le CNOM1 et les CDO2 s’opposent fortement à ce classement, rappelant au passage les règles de déontologie. Cette opposition ne convient pas au journal qui, par l’intermédiaire de son avocat, dénonce une tentative de « censure ».
Cette position de l’Ordre est reprise par Unicancer et par les CHU qui dénoncent une position « en dehors des clous sur les plans éthique et déontologique ».
L’URPS ML d’Occitanie soutient cette position. Le soin ne se réduit pas à un individu, aussi brillant et médiatique soit-il, mais repose sur une équipe et sur l’établissement qui l’entoure. Les décisions thérapeutiques sont prises en concertation avec les patients en tenant compte de la complexité de l’environnement social et économique du malade.
Comment peut-on réduire cette complexité à un classement ?
Quels seraient les critères de choix ?
La subjectivité des décisions, qui font de la médecine une discipline qui reste à part dans le monde scientifique et qui comporte sa part d’incertitude, ne peut se réduire à un classement.
Nous appelons donc nos confrères occitans sollicités à ne pas donner suite à cette enquête.
1 Conseil National de l’Ordre des Médecins
2 Conseil Départementaux de l’Ordre des Médecins
Jean-Christophe Calmes, président de l’URPS ML Occitanie
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