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Le médecin généraliste face aux inégalités sociales

Si le médecin ne peut intervenir directement sur les inégalités sociales dans le cadre de son exercice, il peut néanmoins agir sur l’accès aux soins et l’accès au dépistage.

Denis Ducros, responsable du Pôle Études et Statistiques de l’ARS :

« Ce n’est pas parce qu’il y a égalité d’accès aux soins qu’il y aura obligatoirement une équité de traitement de la population. En la matière, l’égalité ne veut pas dire équité, parce qu’il est nécessaire, pour parvenir à l’équité, de proposer des actions universelles mais avec une intensité proportionnelle aux besoins différents des groupes ou des personnes. »

« Il y a un intérêt à sensibiliser les médecins qui, dans leur pratique, doivent avoir conscience de ces inégalités. Par leurs pratiques attentives aux besoins de leurs patients, ils peuvent contribuer à la réduction des inégalités sociales de santé ».

Au niveau d’une patientèle, c’est souvent difficile pour le médecin de faire du repérage et d’intervenir. En revanche au niveau d’un bassin de vie, au niveau d’un projet territorial comme une CPTS, c’est essentiel.

Olivier Darreye, médecin généraliste dans le Lot :« Les inégalités sociales de santé sont des indicateurs qui ne disent pas que les gens sont mal soignés. Que cela soit en termes de mortalité, de maladies chroniques, d’handicaps, d’obésité, de toxicomanie, les inégalités sociales de santé, constituent le reflet du niveau social, le reflet de la société. Les inégalités de santé sont d’abord des inégalités sociales et les critères médicaux sont avant tout des indicateurs sociaux. »

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