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Trouble anxieux généralisé : près d’un tiers des personnes concernées n’ont pas recours aux soins

Une action publique renforcée pour améliorer l’accès aux soins psychiques est nécessaire selon le baromètre

En 2024, 6,3 % des adultes âgés de 18 à 79 ans ont présenté un trouble anxieux généralisé (TAG), selon le baromètre Santé publique France. Malgré cette forte prévalence, 29 % des personnes concernées n’ont eu aucun recours aux soins liés à leur santé mentale sur l’année.

Le TAG, défini par une anxiété persistante d’au moins six mois, touche davantage les femmes (7,6 %) que les hommes (4,8 %), et est particulièrement fréquent chez les 18-29 ans (8,1 %). Les prévalences les plus élevées sont observées chez les femmes jeunes et celles de 40 à 49 ans. Les vulnérabilités sociales renforcent le risque : difficultés financières (12,9 %), chômage ou inactivité (près de 11 %), isolement ou famille monoparentale.

Parmi les personnes atteintes, 60,4 % ont consulté au moins un professionnel de santé mentale en 2024, principalement leur médecin généraliste (34,7 %) ou un psychologue (31,6 %). Un tiers a suivi une psychothérapie et plus d’une personne sur deux a pris au moins un médicament psychotrope. Les hommes restent toutefois nettement moins demandeurs de soins que les femmes (39,2 % sans recours vs 23 %).

Les disparités régionales sont limitées, avec des prévalences oscillant entre 5,1 % (Bretagne) et 7,2 % (Grand Est). Les DOM montrent des écarts plus marqués.

Ces résultats soulignent la nécessité d’une action publique renforcée pour améliorer l’accès aux soins psychiques, réduire les inégalités sociales et lutter contre la stigmatisation.

Le baromètre met également en lumière l’impact du changement climatique sur la santé : près de 80 % des adultes ont été confrontés à un événement climatique extrême en 2022-2023, et plus d’un sur cinq en a souffert psychologiquement.

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