Le nombre de patients hospitalisés pour cause de Covid-19 au CHU de Toulouse a été, vendredi 2 octobre, multiplié par deux en l’espace de 15 jours et l’établissement mène actuellement une importante campagne de recrutement de professionnels.
L’hôpital universitaire accueillait, en cette fin de semaine dernière, 93 patients Covid hospitalisés dont 26 en réanimation et une dizaine en unités de soins intensifs. Il y avait lundi 81 patients Covid dont 24 en réanimation, au moment où l’établissement a déclenché son plan « hôpital en tension » qui permet notamment de déprogrammer jusqu’à 20% des activités.
Il y a eu 67 décès de patients Covid au CHU depuis le début de l’épidémie, dont 41 pendant la première vague et 26 depuis cet été. En outre, 772 patients sont ressortis soignés de l’hôpital. La capacité en lits Covid du CHU est actuellement de 157 lits hors réanimation. En réanimation, le capacitaire était de 83 lits avant la crise sanitaire et l’établissement est en capacité d’atteindre jusqu’à près de 200 lits (195 lits déployés en mars).
Le CHU a procédé depuis le mois de juillet à plus de 500 recrutements pour faire face à la hausse d’activité. Ces recrutements correspondent à des postes à pourvoir, des contrats permettant aux agents de prendre leurs congés, et des recrutements liés à l’anticipation du surcroît d’activité.
En septembre, on a enregistré 277 candidatures parmi lesquelles 165 d’infirmiers et puéricultrices dont la moitié ont été recrutés. L’hôpital universitaire doit recevoir prochainement le renfort de 20 à 30 infirmiers de réanimation grâce à une campagne de recrutement organisée par l’Etat et l’agence de régionale de santé Occitanie. Ces infirmiers viendront de Normandie, Val de Loire et des Pays de la Loire. La date exacte de leur arrivée n’est pas encore connue.
En ce qui concerne la réanimation, on comptait 13 patients il y a une semaine. La typologie des patients est quasiment la même par rapport à la première vague, avec un peu moins de personnes âgées. Ils ont entre 55 ans et 70 ans, ce sont des hommes pour les trois quarts, en surpoids. L’obésité est une constante chez les plus jeunes, ceux de moins de 40 ans.
Les prises en charge ont toutefois évolué, elles sont moins agressives sur l’intubation, on utilise plus facilement en première intention des moyens d’oxygénation à très fort débit. Les durées moyennes de séjours en hospitalisation et en réanimation sont raccourcies par rapport au printemps, le turn-over est un peu plus rapide, ce qui facilite aussi l’absorption du flux croissant.
La prise en charge s’est donc améliorée par rapport à la première vague grâce à l’expérience acquise au printemps et aux résultats ces derniers mois des essais cliniques.
(source APMnews)