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Soumission chimique : un rapport parlementaire pour renforcer la prévention, le repérage et la prise en charge

Le texte souligne que la soumission chimique ne se limite pas au GHB : elle repose souvent sur l’usage détourné de médicaments accessibles en pharmacie

Deux parlementaires, la députée Sandrine Josso et la sénatrice Véronique Guillotin, ont remis ce lundi 12 mai 2025 au gouvernement un rapport attendu sur la lutte contre la soumission chimique, un phénomène longtemps ignoré et récemment mis en lumière par le procès des viols de Mazan.

Fruit d’une année d’auditions, le rapport formule une cinquantaine de recommandations, dont 15 à mettre en œuvre en priorité. Il propose notamment l’élaboration dès 2025, par la Haute Autorité de santé (HAS), d’un référentiel destiné aux professionnels de santé sur le dépistage, l’orientation et l’accompagnement des victimes. Des « fiches réflexes » et une formation systématique des étudiants en santé sont également préconisées.

Le texte souligne que la soumission chimique ne se limite pas au GHB : elle repose souvent sur l’usage détourné de médicaments accessibles en pharmacie. « L’objectif est de développer une culture du repérage chez les médecins », explique Véronique Guillotin, médecin généraliste de formation.

Parmi les autres mesures phares : une campagne annuelle de sensibilisation du grand public, le renforcement de l’éducation à la vie affective et sexuelle dans les établissements scolaires, ou encore le soutien accru aux victimes.

Le rapport propose également d’élargir les conditions de levée du secret médical en cas de soumission chimique, même sans dépôt de plainte, si la victime est sous emprise. Une immunité disciplinaire serait alors garantie aux professionnels signalant ces situations à la justice. 

Source Le quotidien du médecin

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