Dans un entretien exclusif accordé au Quotidien du Médecin, le nouveau président du Conseil national de l’Ordre des médecins, le professeur Stéphane Oustric, généraliste installé à Toulouse, dévoile sa vision d’un exercice médical en crise, mais encore debout. Face à une profession « déstabilisée » et « malmenée », il entend redonner toute sa place au praticien dans la société.
Délégations de tâches, accès aux soins, formation initiale, intelligence artificielle, fin de vie, violences faites aux soignants ou commises par certains d’entre eux : le nouveau président pose ses lignes rouges. Résolument opposé à la coercition, partisan d’un Ordre plus proche du terrain et d’une médecine exigeante mais solidaire, il se veut à la fois défenseur des valeurs humanistes de la profession et promoteur d’outils innovants. Avec une ligne claire : « Je ne serai pas le président de l’Ordre qui vend la médecine à la découpe. »
