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Radiologie : l’Igas et l’IGF pour une réforme en profondeur du financement

L’Igas, comme l’IGF, recommandent un encadrement strict des nouvelles implantations

Dans deux rapports publiés mardi, les inspections générales des affaires sociales (Igas) et des finances (IGF) appellent à sortir la radiologie du cadre conventionnel, jugé incapable de maîtriser les revenus des radiologues libéraux — les plus rémunérés de la profession. Elles pointent une hausse de 22 % des dépenses entre 2019 et 2024 (3,8 Md€), et un déséquilibre persistant dans la répartition des actes et des ressources.

Les forfaits techniques (1,4 Md€) sont jugés trop généreux, couvrant en moyenne 163 % des coûts réels. Ils incitent, selon les inspections, à remplacer trop tôt les équipements lourds et à multiplier les machines au détriment de l’efficience. Un tiers de ces forfaits rémunérerait les propriétaires d’équipements, ce que les auteurs jugent excessif.

Face à l’essor de l’IA et à la réforme des autorisations d’installation, l’Igas et l’IGF recommandent un encadrement strict des nouvelles implantations, notamment pour limiter les inégalités territoriales et maîtriser les dépenses. Elles suggèrent aussi une tarification des actes alignée sur les coûts réels, une régulation des dépassements d’honoraires, et une refonte de la gouvernance des forfaits.

Lire le rapport : Igas et IGF, « Pertinence et efficience des dépenses de radiologie », mai 2025

Parmi les 17 recommandations figurent :

  • la réduction des forfaits techniques,
  • le plafonnement des dépassements d’honoraires,
  • une meilleure régulation territoriale des équipements,
  • et une intégration raisonnée de l’IA, uniquement si elle améliore la qualité des soins sans effets d’aubaine.

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