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Prise en charge des patients souffrant de pathologies psychiatriques en situation de confinement à leur domicile

Des préconisations pour les patients psychiatriques dans le contexte particulier de la situation épidémique 

 

La France est entrée le 14 mars 2020 dans la situation épidémique de stade 3 vis-à-vis du nouveau coronavirus SARS-Cov-2 (2019-nCoV). Dans une lettre du 26/03/2020 la DGS (Direction Générale de la Santé) a saisi la HAS (Haute Autorité de Santé) en vue d’élaborer des préconisations générales destinées à assurer la continuité de la prise en charge des patients souffrant de pathologies psychiatriques en période de confinement impliquant une limitation des déplacements.

Dans ce contexte, il faut souligner la grande vulnérabilité des personnes souffrant de troubles psychiatriques. Elles ont en effet souvent des comorbidités somatiques accroissant le risque de développer des formes graves du SARS-Cov-2. Elles sont souvent en situation d’isolement social, présentent des risques de rupture de soins et peuvent avoir des difficultés à respecter les consignes de confinement et à effectuer les gestes barrières.

Le contexte anxiogène et le confinement en lui-même peuvent être une source de fragilisation de l’état psychique de la personne.

La très grande majorité des personnes souffrant de troubles psychiatriques est prise en charge en ambulatoire. Une adaptation de l’organisation, visant à assurer la continuité des soins psychiatriques dans ce contexte de crise sanitaire, est essentielle, en complément des plans blancs, principalement centrés sur l’activité hospitalière de soins somatiques.

Il s’agit de garantir le maintien de l’offre ambulatoire tout en assurant un équilibre entre les ressources ambulatoires et hospitalières dans la durée, cela dans la perspective d’un prolongement de la crise sanitaire.

Ces préconisations, élaborées sur la base des connaissances disponibles à la date de leur publication sont susceptibles d’évoluer en fonction de nouvelles données.

  • Réponse rapide n°1 : Maintenir et renforcer l’offre de soins ambulatoires en privilégiant le recours aux prises en charge à distance (vidéotransmission, à défaut par téléphone), tout en maintenant la possibilité de consultations en structures de prise en charge ambulatoire ou en cabinet libéral, de visites à domicile et d’activités individuelles.
  • Réponse rapide n°2 : Rester vigilant quant au suivi somatique (en incluant l’évaluation régulière d’éventuels symptômes COVID-19) et au contexte social et familial du patient.
  • Réponse rapide n°3 : Sensibiliser le patient et son entourage à la nécessité du maintien d’une hygiène de vie pendant le confinement, lui rappeler les règles de confinement et l’aider à les respecter.
  • Réponse rapide n°4 : Faciliter l’accès des patients à leurs traitements (renouvellement d’ordonnances, délivrance de médicaments, transports).
  • Réponse rapide n°5 : Assurer une permanence téléphonique pour les situations de détresse aigue au niveau des secteurs de psychiatrie et maintenir l’accès aux urgences psychiatriques.
  • Réponse rapide n°6 : Assurer une coordination/coopération renforcée, dans le cadre de la prévention de COVID-19 et des conséquences du confinement, entre les acteurs de la psychiatrie, les médecins traitants/médecins généralistes et les autres professionnels impliqués dans la prise en charge et l’accompagnement du patient (infirmiers libéraux, psychologues libéraux et professionnels des secteurs médico-social et social adultes et enfants).
  • Réponse rapide n°7 : Prendre en compte les spécificités des enfants et adolescents, des personnes âgées ainsi que des patients avec conduites addictives. Pour ces derniers, il convient de rester vigilant aux risques liés à un sevrage forcé.

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