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Le premier camion de dépistage du cancer du poumon en France

Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, soutient ce projet qu’il qualifie d’exemplaire dans la lutte contre les inégalités d’accès au dépistage (Photo: Hospices civils de Lyon (HCL) )

Voici le lancement du Pneumobile, premier camion français et européen (hors Royaume-Uni) dédié au dépistage des maladies respiratoires liées au tabac, notamment le cancer du poumon via un scanner à faible dose. Ce dispositif vise les populations vulnérables, so­uvent éloignées du système de soins.

Initié par le Pr Sébastien Couraud, pneumologue à l’hôpital Lyon Sud, le projet s’inscrit dans une logique d’« aller vers », en apportant dépistage et prévention dans les territoires. Il cible les personnes âgées de 50 à 75 ans, fumeuses ou ex-fumeuses avec un tabagisme significatif en s’appuyant sur les CPTS notamment, qui organisent l’affichage dans les salles d’attente, les pharmacies, en mairies, pour trouver les personnes éligibles au dépistage. Les professionnels de santé libéraux, et en particulier les infirmiers, peuvent proposer le dépistage à leurs patients. 

À bord : deux infirmiers, un manipulateur radio et du personnel administratif. Le camion permet aussi de dépister la BPCO, d’évaluer les risques cardiovasculaires et d’offrir une consultation en tabacologie. Les résultats sont transmis au médecin traitant sous 48h.

L’aménagement du Pneumobile (Schéma réalisé par les HCL)

Le Pneumobile s’inscrit dans le programme national Impulsion, piloté par l’Institut national du cancer. Une étude, Mobilyad, évalue son efficacité sur la mortalité et l’entrée dans un parcours de soins.

Le coût du projet s’élève à 1,3 million d’euros, financé par des fonds publics, privés et associatifs. Son fonctionnement annuel est estimé à 500.000 €, assuré par les HCL. L’empreinte écologique a été réduite grâce à des batteries recyclées pour alimenter le scanner.

Dès le 16 juin, le camion sillonnera la région lyonnaise (carte) pendant un an, avec des étapes de 2 à 5 jours dans diverses villes et sites industriels. Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, soutient ce projet qu’il qualifie d’exemplaire dans la lutte contre les inégalités d’accès au dépistage.

Le cancer du poumon reste la première cause de mortalité par cancer en France, avec 33.000 décès et plus de 52.000 nouveaux cas par an. 

Source APM News

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