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Le gouvernement veut faire baisser la fièvre aux urgences

Plus de 200 manifestants des services d’urgences ont défilé à Paris à l’appel du collectif Inter-Urgences soutenu par les syndicats CGT, SUD et FO et l’Association des médecins urgentistes de France.

La ministre de la santé, Agnès Buzyn, a annoncé diverses mesures pour apaiser le mouvement de tension qui, en trois mois, s’est propagé à 80 services d’urgences en France.Confrontés à des problèmes récurrents de violence, ces services doivent gérer une activité qui a doublé en 20 ans.

« Les urgences sont en détresse, je le sais ». Agnès Buzyn s’est essayée à l’art délicat de la « calinothérapie », ce jeudi 6 juin au congrès de la Société française de médecine d’urgence à Paris. « J’entends votre colère et je la comprends », a ajouté la ministre désireuse de déminer le mouvement de protestation qui, en trois mois, a gagné 80 services en France.Le mouvement était parti de l’hôpital parisien Saint-Antoine, à l’initiative de soignants excédés par des problèmes de violence à répétition. « Selon les endroits, les revendications divergent parfois. Mais il y a au moins une chose qu’on retrouve partout : c’est ce sentiment d’avoir perdu ce qui fait le sens de notre métier », explique le docteur François Braun, président du syndicat Samu-Urgences de France. Face à cette crise, Agnès Buzyn a commandé un rapport pour avoir un « état des lieux »et des « propositions concrètes » à l’automne prochain.

Pierre Bienvault, La Croix

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