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La feuille de route de François Braun

L’été a été chaud.
À tous les sens du terme.

La crise démographique médicale a entrainé des tensions sur l’accès aux soins, que la mobilisation des médecins libéraux notamment, a permis d’atténuer.
Car, et il est toujours besoin de le rappeller, les médecins sont là et s’organisent pour maintenir l’accès aux soins. Ils l’ont fait pendant la crise COVID ; ils le font et le feront tout le long de la crise démographique qui nous touche.
On pourrait en douter, à lire la presse, mais je rappelle que l’accès aux soins est maintenu et qu’une immense majorité de patients (plus de 95%) reçoivent une réponse aux demandes de soins urgents sur notre territoire.
Dans l’urgence, le ministre de la santé François Braun a tenté de mettre en place des mesures fortes avant et pendant ls premiers jours de l’été. Orientation, régulation, coordination étaient les maîtres mots de ces mesures qualifiés par notre Ministre de
« Damage Control ».
Elles vont rapidement être complétées par une grande conférence sur la santé, pour une refondation du système de soins (des mots déjà employés pour des maux bien identifiés…).
La feuille de route est simple : « Transformer un système basé sur l’offre de soins en un système qui part de la réponse aux besoins de santé ».
L’intention est louable. le calendrier complexe (mais nécessairement serré), et les moyens financiers inconnus.
J’ai eu l’opportunité de discuter longuement avec notre ministre François Braun en déplacement dans l’Hérault. C’était l’occasion de lui rappeler nos difficultés d’exercice qu’il connaît.
De lui faire connaître le guichet CPTS, tenu par les libéraux pour aider à l’organisation des soins et soulager ainsi la pression pesant sur les soignants. Le guichet porte aujourd’hui 80 CPTS dont 23 ont signé l’ACI et 30 sont en attente.
La révolution de la proximité dans l’intérêt des patients et des soignants est en marche ! J’ai aussi rappelé l’importance de l’investissement sur les soins de ville.
D’après l’OCDE (voir lien page 199), la France sous-investit dans le secteur de la ville (Outpatient Care) et surinvestit dans le secteur hospitalier (Inpatient Care) avec 5 points d’écart sur la moyenne soit environ 10 Milliards/an de moins pour la ville.

Comme le disait Francis Blanche : « Face au monde qui change, il vaut mieux penser le changement que changer le pansement. »

Belle rentrée à tous !

Jean-Christophe Calmes, président de l’URPS Médecins libéraux d’Occitanie

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