À l’initiative de l’administration Trump, plus de 60 acteurs de la santé et de la tech – dont Amazon, Apple, Google, Epic ou encore OpenAI – se sont engagés à faciliter le partage des données de santé des patients américains. L’objectif : bâtir un écosystème numérique interopérable pour améliorer le suivi des patients, alléger les tâches administratives et soutenir l’innovation.
Lancé sous le nom de « Make Health Tech Great Again », le projet repose sur deux piliers :
- Interopérabilité des données : des critères techniques communs ont été proposés pour fluidifier les échanges entre patients, professionnels et systèmes informatisés. Une vingtaine d’éditeurs de dossiers patients informatisés (DPI) s’engagent à respecter ces standards.
- Développement d’applications : une trentaine d’entreprises développeront des outils pour aider à la gestion des maladies chroniques, faciliter les prises de rendez-vous via assistants virtuels, et dématérialiser les démarches administratives.
Les CMS (équivalent américain de l’Assurance maladie) publieront un catalogue d’applications fiables, axées sur la prévention, la gestion des pathologies chroniques et l’efficience des parcours de soins.
Mais ces annonces suscitent du scepticisme. Plusieurs promesses similaires dans le passé (2016, 2018) n’ont pas été suivies d’effets. Par ailleurs, la concurrence féroce entre éditeurs de DPI laisse planer des doutes sur une réelle coordination.
En France, la stratégie diffère : le Ségur numérique a misé sur la subvention des logiciels pour favoriser la compatibilité avec Mon espace santé. Pour aller plus loin, la Cnam envisage désormais de conditionner certains remboursements à l’alimentation effective du Dossier médical partagé (DMP), en priorité en biologie et imagerie.