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Garantir le respect des femmes en consultation gynécologique

À la suite de l’ « affaire Émile Daraï », chef du service de gynécologie à l’hôpital Tenon à Paris suspendu car sous le coup d’une enquête judiciaire pour viol sur mineur (accusation qu’il conteste) et d’une enquête interne de l’AP-HP, le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF) publie ce 21 octobre une charte de la consultation en gynécologie ou en obstétrique, signée par cinq autres sociétés savantes (*).

L’examen doit être précédé d’une explication sur ses objectifs (donner des renseignements inaccessibles par imagerie, faire un frottis et des examens bactériologiques) et ses modalités. 

La charte de la consultation en gynécologie ou en obstétrique insiste sur les précautions à prendre dans le cas d’un examen clinique, tout en rappelant que celui-ci n’est pas systématique (il n’est pas conseillé lors de la première consultation d’une jeune femme pour contraception, en l’absence de symptômes). Pour les praticiens signataires, « les professionnels ont parfaitement conscience de la particularité de la consultation de gynécologie ou d’obstétrique qui touche à l’intimité psychique et physique des femmes. Cette consultation nécessite une écoute, une attitude, un dialogue et un examen physique dans un esprit de bienveillance et de respect mutuel ».L’examen doit être précédé d’une explication sur ses objectifs (donner des renseignements inaccessibles par imagerie, faire un frottis et des examens bactériologiques) et ses modalités. Il est ainsi précisé qu’il peut comporter une palpation des seins, une palpation abdominale, un toucher vaginal avec gant ou doigtier et l’usage de matériels médicaux tels qu’un spéculum ou une sonde endovaginale. Dans certains cas, le recours à un toucher rectal après explications peut être justifié. Ainsi la charte met l’accent sur l’information et le consentement de la femme. Si elle ne désire pas être examinée, elle est invitée à le dire en début de consultation. L’examen clinique ne doit se faire qu’après recueil de l’accord oral de la femme.Le CNGOF propose d’afficher la charte dans les lieux d’attente, afin que les femmes puissent en prendre connaissance avant la consultation.


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* Collège des enseignants de gynécologie-obstétrique (CEGO), Collège national des enseignants de gynécologie médicale (CNEGM), Fédération nationale des collèges de gynécologie médicale (FNCGM), Société de chirurgie gynécologique et pelvienne (SCGP), Société française de gynécologie (SFG). 


(source : Coline Garré- Le Quotidien du Médecin)

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