Plusieurs organisations de médecins généralistes appellent le gouvernement à revoir les arbitrages présentés pour la mise en œuvre de la quatrième année d’internat de médecine générale, prévue pour la rentrée 2026.
Lors d’une première réunion du comité de suivi, les propositions d’indemnisation des maîtres de stage universitaires (MSU) ont été jugées insuffisantes, menaçant leur recrutement. Ces MSU devraient accueillir environ 3.400 « docteurs juniors » en cabinet libéral. Leur rémunération, versée par les CHU, comprendrait une part fixe (possiblement 2.375 € brut) et une part variable liée à l’exercice en zones sous-dotées et à la participation volontaire à la permanence des soins (PDSA). Les MSU percevraient une indemnité de base (1.800 €) à laquelle s’ajouteraient des primes variables.
Ces montants sont jugés largement en dessous des charges fixes réelles (estimées entre 2.000 et 2.500 €), rendant le dispositif économiquement intenable. Les syndicats dénoncent une réforme mal financée, malgré un coût estimé à 177 millions d’euros à l’horizon 2026.
Le Collège national des généralistes enseignants (CNGE) et MG France estiment que ces choix mettent en péril la réforme. Les internes regrettent également une rémunération trop éloignée de l’exercice libéral.
Sans révision rapide, un report de la réforme semble inévitable pour nombre d’acteurs impliqués.
Source : APMnews