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DIPA* : des soignants libéraux obligés de rembourser un trop-perçu

Sur les 200 000 soignants libéraux aidés financièrement par la Sécurité sociale au début de l’épidémie de Covid-19, 87 000 vont devoir rembourser un trop-perçu.

C’est ce qu’indique l’Assurance maladie qui précise que le paiement pourra être étalé sur douze mois. Mis en place lors de la première vague épidémique, le dispositif d’indemnisation pour perte d’activité (Dipa) a été sollicité par 203.000 professionnels de santé libéraux. Tous ont touché une avance d’environ 5 500 euros en moyenne, pour compenser la chute de leurs revenus entre mars et juin 2020, liée notamment au confinement. Plus d’un an après cette période, la Sécu a calculé le montant définitif dû pour chaque soignant. Une majorité (114 000) va ainsi toucher un « complément » d’un montant moyen de 3 300 euros.

À l’inverse, 87 000 « ont un trop-perçu à rembourser », de près de 2 700 euros en moyenne. « On ne peut pas effacer l’ardoise, parce que c’est de l’argent public », explique Marguerite Cazeneuve, directrice déléguée de la Caisse nationale d’assurance maladie, soulignant que la Sécurité sociale a déboursé au total près de 1,3 milliard d’euros pour cette aide et que « tous ceux qui l’ont demandée l’ont reçue ».

Cependant, la CNAM affiche une doctrine qu’elle qualifie « de très grande souplesse » pour la régularisation des trop-perçus. Les soignants concernés pourront obtenir un échelonnement du paiement sur douze mois, sur simple demande à leur caisse locale d’assurance maladie.

Une situation qui suscite depuis quelques jours l’incompréhension, voire la colère des syndicats. Chez les médecins, l’UFML a dénoncé une « arnaque », tandis que MG France et la CSMF ont réclamé de la « transparence », les dentistes des CDF demandant de « revoir la méthode de calcul ».

DIPA : dispositif d’indemnisation pour perte d’activité

(Source LCI) 

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