Dans un contexte marqué par des tensions croissantes entre impératifs de santé publique, crise environnementale et détresse du monde agricole, le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) qui vient d’élire son nouveau président le toulousain Stéphane Oustric, affirme une position claire : le médecin a un rôle central à jouer dans les enjeux de santé environnementale.
Dans son dernier communiqué de presse, le Cnom annonce le lancement d’une réflexion structurée et pluridisciplinaire sur les liens entre santé et environnement. Cette initiative associera médecins de terrain, scientifiques, agriculteurs, élus et représentants des usagers. Objectif : faire de la santé environnementale un pilier de la politique de santé publique, en défendant la santé comme bien supérieur, dans toutes ses dimensions – biologique, sociale, environnementale.
Cette prise de position intervient alors que la loi Duplomb et la possible réintroduction de l’acétamipride, pesticide de la famille des néonicotinoïdes, suscitent une vive inquiétude dans la communauté médicale. Plusieurs organisations alertent sur les risques sanitaires graves de cette substance, notamment en lien avec les cancers pédiatriques, troubles neuro-développementaux et maladies chroniques.
Le Cnom appelle à un alignement plus rigoureux entre connaissances scientifiques et décisions réglementaires, au nom du principe de précaution et du respect de l’éthique médicale.
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