
Grâce à l’introduction du nirsevimab* chez les nourrissons et à la vaccination maternelle par Abrysvo* au troisième trimestre, la pression liée au virus respiratoire syncytial (VRS) a fortement diminué depuis la crise de 2021-2022. Santé publique France rappelle qu’avant ces mesures, 100% des enfants étaient infectés avant 2 ans, 30 % développaient une bronchiolite symptomatique et jusqu’à 2 à 3 % d’une cohorte de naissance étaient hospitalisés.
Les nouvelles stratégies de prévention ont permis de réduire de 80 à 85 % l’impact du VRS sur le système de soins, avec une très bonne tolérance des deux interventions. Les mesures barrières restent toutefois essentielles pour limiter la circulation des virus respiratoires hivernaux.
* Deux options de prévention de la bronchiolite sont disponibles entre septembre et janvier : le vaccin maternel Abrysvo (Pfizer) et Beyfortus (nirsévimab), un anticorps monoclonal donné aux nouveau-nés à la maternité. Pour être efficace, Abrysvo doit être injecté au moins 14 jours avant l’accouchement ; à défaut, Beyfortus peut être proposé. Le nirsévimab peut également être administré en rattrapage en ville chez les nourrissons nés à partir de février 2025, et reste indiqué jusqu’à 24 mois chez les enfants à risque lors de leur deuxième saison de VRS.
Malgré ces avancées, une grande partie des parents d’enfants hospitalisés pour bronchiolite ignore encore l’existence de ces mesures de prévention, souligne le Pr Naïm Oualdali, pédiatre à l’hôpital Robert-Debré à Paris.
Sources : APM News et le Quotidien du médecin