
Alors qu’un mouvement de grève de la médecine libérale est annoncé du 5 au 15 janvier, avec une manifestation nationale prévue le 10 janvier, la ministre de la Santé Stéphanie Rist a pris la parole pour tenter de rassurer la profession, dans un contexte de forte contestation autour du PLFSS.
Dans une interview accordée au Quotidien du Médecin, la ministre affirme vouloir « recréer de la confiance » avec les médecins libéraux et annonce plusieurs engagements. Elle s’engage notamment à ne pas recourir à une fixation des tarifs par voie réglementaire, malgré la possibilité prévue par la loi, et à respecter le cadre conventionnel. Elle confirme également la suppression de la surtaxe sur les dépassements d’honoraires et assure qu’il n’est pas question de remettre en cause le secteur 2.
Concernant le dossier médical partagé (DMP), autre point de crispation majeur, Stéphanie Rist promet de retravailler le sujet avec les représentants des médecins. Les éventuelles sanctions liées à son alimentation ont été repoussées à 2028, laissant, selon elle, le temps d’améliorer l’outil et de privilégier l’incitation plutôt que la contrainte.
La ministre annonce par ailleurs l’ouverture d’un vaste chantier sur les modes de rémunération des médecins, qu’elle souhaite mener sur le long terme avec les syndicats, estimant les écarts actuels « ni justes ni logiques ». Elle réaffirme enfin sa volonté de dialogue avec la Cnam et les représentants professionnels, tout en maintenant le cap sur certaines réformes en cours, notamment celle de la quatrième année d’internat de médecine générale, confirmée pour novembre 2026.
Malgré ces annonces, les organisations de médecins libéraux maintiennent à ce stade l’appel à la mobilisation de janvier, estimant que les réponses apportées restent insuffisantes face aux difficultés structurelles de l’exercice libéral.
Source Le quotidien du médecin