La nomination de la Dr Stéphanie Rist, rhumatologue et ancienne rapporteure du budget de la Sécurité sociale, au ministère de la Santé, des Familles et de l’Autonomie, suscite des réactions contrastées parmi les syndicats médicaux.
La CSMF salue une personnalité « compétente et à l’écoute », tout en s’inquiétant de son rang protocolaire au gouvernement. Son président, le Dr Franck Devulder, rappelle toutefois que « le médecin doit rester au centre du parcours de soins », une allusion directe à la loi Rist, qui a ouvert l’accès direct à certaines professions paramédicales.
Même prudence à la FMF, où la présidente Patricia Lefébure reconnaît une ministre « maîtrisant ses dossiers », malgré des divergences sur les délégations de tâches. Elle souligne cependant son opposition passée à la régulation à l’installation, « un point positif pour la médecine libérale ».
Le SML, plus critique, juge sa nomination « dangereuse pour la médecine libérale », évoquant le risque d’un démantèlement du rôle du médecin traitant.
L’UFML-S juge qu’il s’agit d’une « ministre fantoche » d’Emmanuel Macron et dénonce une « instabilité politique chronique » qui empêche toute réforme de fond.
À l’inverse, Avenir Spé-Le Bloc et la FHP (Lamine Gharbi) voient en Stéphanie Rist une interlocutrice expérimentée, pragmatique et capable de défendre les budgets de santé grâce à sa connaissance des arbitrages financiers.
Pour MG France, le mot d’ordre reste la vigilance : « Seul l’avenir dira si c’est une opportunité ou un danger », résume la Dr Agnès Giannotti.
Entre espoir de stabilité et craintes d’un nouvel affaiblissement du rôle du médecin, la profession reste sur ses gardes.