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Médecins Solidaires : mobiliser 40 000 généralistes et ouvrir 800 centres de santé ?

Avec 7 jours annuels de vacation dans les zones sous-dotées, « on n’est pas dans une logique concurrentielle, mais contributive », précise le docteur Jardel

L’association Médecins Solidaires, fondée en 2022 et déjà forte de 850 généralistes volontaires, voit plus grand. Son président et cofondateur, le Dr Martial Jardel, appelle ses confrères à rejoindre un projet de mobilisation contre les déserts médicaux. Objectif affiché : ouvrir 800 centres de santé partout en France, permettant à plus d’un million de Français de retrouver un médecin traitant.

Un modèle simple : une semaine par an

Le principe repose sur le volontariat : chaque généraliste consacre une semaine par an (ou davantage) à exercer dans un centre installé dans une zone en tension. Les praticiens perçoivent un forfait de 1 000 € par semaine, sont logés par l’association, et bénéficient d’une organisation « clé en main ».
Aujourd’hui, neuf centres fonctionnent déjà (dans la Creuse, le Cher, la Nièvre, la Haute-Vienne, les Deux-Sèvres, l’Indre, le Lot-et-Garonne et l’Eure-et-Loir). En trois ans, plus de 11 000 patients ont retrouvé un médecin traitant via ce dispositif, dont 26 % en ALD.

Une alternative au pacte Bayrou

Le projet se veut apolitique et asyndical, et séduit par sa souplesse. Contrairement au dispositif proposé par François Bayrou, qui prévoit jusqu’à 20 jours de vacations par an dans les zones sous-dotées, Médecins Solidaires se limite à 7 jours annuels. « On n’est pas dans une logique concurrentielle, mais contributive », insiste le Dr Jardel.

Un appel aux confrères

L’association vise désormais un vivier de 40 000 médecins : généralistes à temps partiel, remplaçants, retraités actifs, ou praticiens suivis par moins de 500 patients. « Si 40 % des généralistes s’engagent, nous pourrons changer la donne », résume son président.

Les premiers volontaires témoignent de leur expérience positive : missions simples à organiser, accueil chaleureux et satisfaction d’un impact concret sur l’accès aux soins. « Tous ceux qui ont participé veulent revenir », souligne le docteur Jardel.

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