
Médecins, infirmiers, kinés et pharmaciens se sont mobilisés le 12 mars lors de la Journée européenne de lutte contre la violence dans les soins de santé. Un collectif de syndicats et d’associations a réclamé l’adoption rapide d’une loi renforçant les sanctions contre les agresseurs.
Une situation alarmante
« Il ne se passe pas une semaine sans qu’un soignant ne soit agressé », alerte le Dr Saïd Ouichou, fondateur du Collectif du 12 mars. La généraliste Juliette Hayot a récemment été menacée avec un couteau à la sortie de sa garde. Elle exerce désormais en présence d’un garde du corps qui lui coûte 15 € de l’heure..
Des chiffres préoccupants
Le Dr Jean-Jacques Avrane, président de l’Ordre des médecins de Paris, confirme une hausse continue des violences en 20 ans. Une enquête flash a recensé 150 témoignages en 48 heures.
Une loi pour mieux protéger les soignants
La proposition de loi Pradal, visant à aggraver les sanctions, sera examinée au Sénat en mai 2025. Le collectif demande aussi la reconnaissance systématique des violences contre soignants comme circonstance aggravante.
Des mesures gouvernementales annoncées
« « Chaque acte de violence doit être signalé et chaque signalement doit déboucher sur une action » Les ministres Neuder et Vautrin ont réaffirmé une tolérance zéro et promis des actions, notamment un réseau national de référents sécurité. Les soignants restent sceptiques et exigent des actes concrets.
Devant le ministère de la Santé, une délégation a été reçue, espérant des avancées face à une situation devenue intenable.
Source : Le quotidien du médecin, François Petty, Aude Frapin