Une étude clinique britannique suggère que la thérapie brève de « restriction de sommeil » par des infirmières en soins primaires est coût-efficace pour traiter l’insomnie. Alors que la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est le traitement de première ligne, son accès est limité par un manque de professionnels formés. Les chercheurs ont évalué une TCC simplifiée centrée sur la « restriction de sommeil », impliquant de réduire le temps au lit sans dormir et d’éviter les siestes.
L’essai a inclus 642 patients adultes (âge moyen de 55,4 ans, 76,2% de femmes) dans 35 cabinets médicaux. Les patients ont été répartis en deux groupes, l’un recevant des conseils d’hygiène du sommeil simples, l’autre avec la thérapie de restriction du sommeil (quatre séances hebdomadaires).
Après six mois, le groupe sous restriction de sommeil a nettement amélioré son indice de sévérité de l’insomnie par rapport au groupe témoin. Cette différence persistait à un an, avec une meilleure qualité de vie, moins de symptômes dépressifs et une activité altérée réduite.
Le coût moyen de la thérapie était de 52,6 £ (environ 61,6 €) par patient. L’analyse médico-économique indique un coût supplémentaire de 2.076 £ (environ 2.430 €) par année de vie gagnée en perte sur la qualité (QALY), avec 95,3% de probabilité d’être coût-efficacité à un seuil de 20.000 £ .
Ces conclusions démontrent qu’une thérapie brève de restriction de sommeil administrée par des infirmières en soins primaires est efficace pour l’insomnie et économiquement avantageuse, améliorant considérablement l’accès à des traitements validés.