Aurélien Rousseau, nouveau Ministre de la Santé et de la Prévention, se positionne résolument au cœur des enjeux de la médecine de ville et de l’hôpital. Récemment, il s’est rendu à l’hôpital de Sarlat (Dordogne), où il a apporté des assurances concernant les fermetures temporaires de services hospitaliers dues à des insuffisances d’effectifs. Sa vision a également été partagée dans une interview accordée au journal Le Monde.
Lors de sa visite à Sarlat, le ministre a souligné que les fermetures intermittentes de maternités ne devaient pas être interprétées comme une intention de fermeture permanente. Il a critiqué la pratique de limiter les services hospitaliers pour ensuite justifier leur non-viabilité. Il a rassuré en annonçant que la maternité de Sarlat rouvrirait ses portes pour les accouchements à partir du 7 août, après avoir comblé le déficit en personnel.
Face aux défis estivaux, de nombreux hôpitaux ont été contraints de filtrer l’accès aux services d’urgence via le numéro d’urgence 15, voire de suspendre temporairement certains services en raison du manque de personnel. Les médecins intérimaires ont protesté contre le plafonnement de leur indemnité pour les gardes de 24 heures à 1 390 euros, une mesure précédemment instaurée par François Braun. Aurélien Rousseau a soutenu cette initiative et a annoncé des futures mesures pour renforcer la rémunération des gardes de nuit et de week-end, dans le but d’améliorer l’attractivité de la profession médicale hospitalière.
Abordant la médecine de ville, le ministre a exprimé son opposition à l’usage de la coercition pour réguler l’installation des médecins. Selon lui, cette approche ne fonctionne pas en cas de pénurie de médecins et peut provoquer une fuite de professionnels de la santé. Au lieu de cela, il a encouragé des solutions telles que la coordination des soins, le partage des tâches et le recours aux assistants médicaux pour alléger le fardeau des médecins exerçant en libéral.
Aurélien Rousseau a préconisé une approche pragmatique, privilégiant le dialogue et les actions concrètes sur le terrain par rapport à des mesures législatives strictes. Il a affirmé qu’une cathédrale législative n’était pas la voie à suivre pour progresser dans le domaine de la santé. Son approche semble favoriser la communication ouverte et constructive avec les professionnels de la santé. Cette orientation intervient alors que la proposition de loi Valletoux, sujette à des préoccupations parmi les professionnels de la santé, sera à nouveau débattue au Parlement à la rentrée.
Source : https://www.lequotidiendumedecin.fr/ et lemonde.fr
