Au moins 163 services d’urgence ont été contraints de fermer faute de ressources humaines au cours de l’été, dont 43% à plus de dix reprises, selon une enquête publiée mercredi 6 septembre par l’association professionnelle Samu-Urgences de France.
Cette enquête sur la situation dans les services d’urgence, les Smur et les Samu-Centre 15 sur la période du 1 juillet au 31 août 2023 a été réalisée entre 21 août et le 2 septembre via un formulaire en ligne sur le site de Samu-Urgences de France transmis aux médecins urgentistes. L’enquête fait apparaître que, dans 60 départements, 163 des services d’urgence (SU) répondant ont fermé (absence complète d’accueil de patient se présentant spontanément ou adressé par le centre 15) au moins ponctuellement au cours de l’été.
Lors de ces fermetures, un accueil physique a été maintenu dans 80% des services afin de communiquer des informations aux éventuels patients se présentant, les aider dans la réorientation, et assurer la prise en charge d’une éventuelle urgence vitale se présentant de manière inopinée.
Sur un échantillon de 45 établissements ayant été obligés de fermer leur service d’urgence, 25% ont fermé en continu jour et nuit alors que 75% n’ont fermé que la nuit.
Un tiers (33%) des services d’urgence contraints de fermer l’ont fait moins de cinq fois, 24% entre cinq et dix fois, 43% plus de dix fois durant l’été.
Pour maintenir ouverts certains services d’urgence, les établissements ont également fait appel à des médecins non urgentistes pour assurer l’accueil et la prise en charge des patients, dont 19% de médecins généralistes (53 SU) ; 17% de médecins d’autres spécialités de l’établissement (48 SU) et 6% de médecins.
(source : APMnews)