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Permanence des  soins : seulement 5 % de zones blanches

En 2022, 38,48 % des généralistes ont participé à la PDS-A, avec une moyenne de 29 gardes annuelles par médecin

Le conseil national de l’Ordre des médecins a publié son bilan annuel de la permanence des soins ambulatoires (PDS-A) en médecine générale. Seulement 5 % du territoire français connaît des « zones blanches » sans PDS-A. Ce chiffre est stable par rapport aux années précédentes. De plus, l’organisation de la PDS-A est appliquée dans 88 % des départements, montrant un retour à une organisation plus stable après la crise sanitaire.

La participation au PDS-A repose sur un nombre limité de médecins volontaires. En 2022, 38,48 % des généralistes ont participé à la PDS-A, avec une moyenne de 29 gardes annuelles par médecin. Le taux de participation varie d’une région à l’autre, mais le niveau de participation ne reflète pas nécessairement la qualité du PDS-A dans un territoire. Par exemple, Paris, avec un faible taux de participation, parvient à compléter les tableaux de garde grâce à la présence de SOS Médecins.

Dans certains départements, malgré un taux élevé de volontaires, les réquisitions sont fréquentes. De plus, un tiers des secteurs de PDS-A sont couverts par dix médecins ou moins, ce qui entraîne une charge élevée pour ces praticiens. Les médecins régulateurs, quant à eux, sont en légère baisse, mais leur participation couvre la quasi-totalité du territoire.

En termes de contenu des actes de régulation, environ 50 % des appels se traduisent par des conseils médicaux, tandis que 25 % aboutissent à une consultation en cabinet de garde ou dans une structure dédiée. La réduction du nombre de territoires de PDS-A se poursuit, et la rémunération de l’effection a augmenté en 2022.

Si les généralistes participants à la PDS-A sont plutôt des hommes (63 % pour la régulation et 53 % pour l’effection), on observe également une augmentation de la participation des femmes à la PDS-A, reflétant la féminisation croissante de la profession médicale. Par ailleurs, la moyenne d’âge des médecins effecteurs diminue légèrement.

Enfin, un rapport de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) propose que les praticiens de plus de 60 ans, tant hospitaliers que libéralisés, puissent être dotés de la PDS-ES (permanence des soins en établissement).

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