Patients chroniques sans médecin traitant : la Cnam mise sur le volontariat des généralistes qu’elle aura contactés

La caisse rappelle que cette démarche restera « basée sur le volontariat » des médecins.

La solution proposée à chaque patient en ALD sans médecin traitant (un système déjà testé dans le Val-de-Marne) va être généralisée.

Concrètement, depuis le 11 avril, les caisses primaires sont chargées de contacter par mail ou par courrier les malades chroniques privés de médecin traitant, soit près de 714 000 personnes. Les caisses vont ensuite solliciter, au cas par cas, les généralistes qui auront vu un même patient au moins trois fois dans l’année pour leur proposer de devenir le médecin de référence. L’ensemble des départements seront donc mobilisés. La Cnam estime que si rien n’est fait, 800 000 patients chroniques seront sans médecin traitant d’ici à la fin de l’année.

Ce plan devra convaincre les syndicats de médecins libéraux dont MG France qui avait dénoncé au début de l’année un vœu « incantatoire », ainsi qu’une « posture gouvernementale » basée sur un « management punitif ». La FMF décrit sur son site « une réunion hors sol », où « l’on demande toujours plus aux médecins libéraux, sans rien leur donner en échange, et surtout pas des moyens ou de reconnaissance ».

La caisse reste ferme sur l’objectif. Elle rappelle que cette démarche nécessaire restera « basée sur le volontariat » des médecins. Les praticiens « qui – pour certains – ont déjà des patientèles pleines à craquer » sont donc « libres » de répondre à la demande de l’Assurance-maladie.

(source Loan Tranthimy – Le Quotidien du Médecin)

_________________________

LE POINT DE VUE DE L’URPS 

Tout dépend de la posture.

Les patients sans médecin traitant peuvent l’être du fait d’un problème technique. Oubli de déclaration du médecin, changement de caisse.… Ce rappel peut donc être utile pour permettre au médecin traitant d’être reconnu comme tel pour son patient et de bénéficier de financements liés. 

Toutefois, et dans le contexte actuel de baisse démographique, il ne saurait être question d’une quelconque obligation sans moyens supplémentaires.

Petit rappel : sur 80 000 médecins généralistes recensés, seuls 47 000 sont installés. 

Défilement vers le haut