Le ministère de la santé a confirmé que les pharmaciens d’officine étaient autorisés à exercer leurs nouvelles compétences de prescription de vaccins en dehors des murs de leur officine. Cette décision a été accueillie « avec effarement » vendredi par le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil).
Les compétences des infirmiers, pharmaciens, des professionnels exerçant en laboratoire de biologie médicale et de certains étudiants en médecine et pharmacie, ont été étendus en matière d’administration et/ou de prescription de vaccins.
Les nouvelles dispositions font des compétences vaccinales conférées aux pharmaciens « des compétences exercées en propre par les pharmaciens eux-mêmes, et non de la pharmacie ou du laboratoire de biologie médicale en tant que lieu d’activité ». La participation des pharmaciens aux campagnes de vaccination organisées par les pouvoirs publics est donc ainsi possible.
L’Uspo s’est félicité de cette clarification, qui doit notamment permettre aux officinaux de participer à la campagne de vaccination contre les HPV (papillomavirus humain) au collège mais également dans les EHPAD au domicile du patient. Mais la communication de l’Uspo a froissé le Syndicat national des infirmières et infirmiers libéraux (Sniil), qui a déploré qu’« aucune concertation ou, a minima, réflexion sur les conséquences d’une telle mesure, n’a été effectuée avec la formation infirmière ». Le syndicat a rappelé se battre « depuis des années pour avoir la possibilité d’intervenir en Ehpad régulièrement. L’intervention des pharmaciens en Ehpad n’a absolument aucun sens ».
(source APMnews)