Le secteur de la santé devra réduire de 5 % par an ses émissions de gaz à effet de serre jusqu’en 2050

C’est – entre autres – ce qu’a annoncé le 22 mai la ministre déléguée chargée de l’organisation territoriale et des professions de santé, Agnès Firmin Le Bodo, lors de la présentation de la feuille de route de « planification écologique du système de santé ».
« Le secteur sanitaire et médico-social, à l’image de tous les autres, a expliqué Agnès Firmin Le Bodo, doit faire sa part dans la nécessaire baisse des émissions de gaz à effet de serre […] afin de respecter l’engagement national français de rester sous la barre des + 1,5°C supplémentaires ». Un comité de pilotage structuré autour de sept objectifs pour le secteur de la santé (sanitaire et médico-social) a été mis en place ce 22 mai.
Ce Copil réunit notamment les ministères de la santé et de la prévention, des solidarités de l’autonomie et des personnes handicapées, de la transition écologique et de la cohésion des territoires, de la transition énergétique, de la transformation et de la fonction publique, de l’industrie, des outre-mer, l’Agence nationale de la performance sanitaire et médico-sociale, la Caisse nationale de l’assurance maladie, la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, l’Agence de la transition écologique, l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, ou encore la Haute autorité de santé.
Les objectif de la feuille de route sont de maîtriser ses impacts environnementaux et d’assurer la transformation écologique du secteur sur le long terme. Une fois la phase de concertation réalisée, les participants du Copil vont être réunis à l’automne autour d’une convention de planification écologique du système de santé.
Les engagements seront pris autour de sept axes : bâtiment et maîtrise de l’énergie, achats durables, soins écoresponsables, déchets, formation et recherche en transformation écologique, mobilités durables, impact environnemental du numérique.
Le premier objectif de la feuille de route est d’accentuer la rénovation et la transformation énergétique des bâtiments du secteur. Dès le mois de mai, et pour la première fois, dans le cadre des 250 millions d’euros pour les investissements du quotidien du Ségur, des crédits seront alloués à des actions d’efficacité énergétique dans le secteur sanitaire.
Le deuxième objectif est de réduire l’empreinte environnementale des bâtiments en renforçant la prise en compte de la biodiversité et des déchets lors des chantiers.
Le troisième objectif est de transformer et accompagner les pratiques vers les soins écoresponsables dès 2023. Il s’agit notamment de développer et renforcer les évaluations de pratiques de soins écoresponsables, par des analyses scientifiques, des analyses de cycle de vie et des bilans carbone effectués de façon globale et standardisée.
Le quatrième objectif est d’accélérer la réduction des déchets et leur valorisation d’ici à 2030 et optimiser le périmètre Dasri [déchets d’activités de soins à risquesinfectieux] pour le limiter le plus possible dès 2024.
Le cinquième objectif est de former et sensibiliser tous les professionnels et acteurs de santé à l’urgence écologique, aux enjeux santé-environnement, à l’écoconception des soins et des accompagnements médico-sociaux, et soutenir des projets de recherche d’ici à 2025.
Le sixième objectif est d’accélérer la transition vers des transports et des schémas de mobilité à faibles et très faibles émissions d’ici à 2030.
Le septième objectif est d’élaborer une feuille de route pour verdir le numérique en santé.
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(source APMnews)
