Le mouvement de grève lancé vendredi 13 octobre est reconduit « jusqu’à nouvel ordre », a annoncé l’intersyndicale des médecins libéraux, comprenant l’ensemble des syndicats représentatifs, ainsi que les organisations d’internes, d’étudiants et de jeunes praticiens.
La mobilisation des médecins libéraux a été importante ce vendredi 13 octobre avec un taux de participation estimé à plus de 60%, atteignant jusqu’à 90% dans certaines régions. Malgré cela, l’intersyndicale déplore n’avoir reçu aucun signe du ministère de la santé ou de l’assurance maladie. « En conséquence, le mouvement d’arrêt d’activités des médecins libéraux sur tout le territoire national se poursuit jusqu’à nouvel ordre », a-t-elle fait savoir, annonçant qu’une réunion se tiendrait lundi soir pour la conduite à tenir.
Ce mouvement social, annoncé début juin par quatre syndicats, a finalement rallié 12 organisations comprenant l’ensemble des syndicats représentatifs des médecins libéraux, ainsi que les organisations d’internes, d’étudiants et de jeunes praticiens. Visant initialement une série de mesures prévues dans la proposition de loi Valletoux sur l’accès aux soins, il porte désormais aussi sur les suites qu’entend donner le gouvernement à la négociation conventionnelle, après l’édiction d’un règlement arbitral en avril.
Dans un entretien accordé à Ouest-France, samedi 14 octobre, le ministre de la santé et de la prévention, Aurélien Rousseau, a affirmé comprendre l’exaspération des médecins libéraux. Revenant sur la reprise à venir des négociations conventionnelles, il a annoncé qu’il adresserait mardi 17 octobre la lettre de cadrage contenant les lignes directrices de la négociation avec les syndicats, au directeur général de la Caisse nationale de l’assurance maladie, Thomas Fatôme.
Aurélien Rousseau s’est par ailleurs dit opposé à l’idée de créer un dispositif coercitif à l’installation, jugeant « qu’il serait contournable, contourné et qu’il créerait une défiance ». Il a cependant appelé à « poursuivre la voie de la responsabilisation collective ».
Sur la participation automatique aux CPTS (communautés professionnelles territoriales de santé), qui a pu inquiéter certains médecins, il a tenu à déclarer : « On est, aujourd’hui, inscrit d’office sur les listes électorales, on n’est pas obligé d’aller voter pour autant. C’est la même chose sur l’adhésion aux CPTS. On relève d’une CPTS à laquelle on est identifié, et ceux qui ne voudront pas y participer n’y participeront pas. »
(source APMnews)