Présenté vendredi 29 septembre par le gouvernement, le plan pour la sécurité des soignants ne décline pas moins de 42 mesures. Objectif de ce plan : afficher une tolérance zéro vis-à-vis des violences. Il s’inscrit dans un contexte de violences croissantes à l’encontre des blouses blanches.
Sensibiliser le public et former les soignants aux situations de violences, prévenir les situations de tension ou de danger, sécuriser l’exercice et enfin mieux déclarer les violences et mieux accompagner les victimes sont les axes majeurs de cette boite à outils, Sécurité des soignants.
Plusieurs dispositions concernent la médecine de ville. Sur le même principe que le régime de protection pénale des agents du service public, le plan crée un délit d’outrage spécifique qui concerne tous les professionnels de santé libéraux. Pour les outrages, le plan prévoit par ailleurs de promouvoir les protocoles de traitement accéléré des poursuites par le délégué du procureur de la République.
Du côté des hôpitaux, les directeurs d’établissement de santé pourront déposer plainte à la place de la victime – avec leur accord – en cas de menaces ou de violences à l’encontre de leurs agents.
Autre mesure retenue par le gouvernement, le financement de dispositifs d’alerte, comme un bouton d’alarme connecté sur un bracelet pour les soignants libéraux les plus exposés, ceux exerçant de façon isolée ou réalisant des consultations à domicile. La prise en charge de ces outils d’alerte pour tous les professionnels de santé semble toutefois exclue par l’exécutif.
Les collectivités locales seront également incitées à déployer des caméras de surveillance sur l’espace public à proximité des structures de santé. Un volet est consacré au renforcement de la sécurité des bâtiments. En ville, le gouvernement entend se saisir du « plan 4 000 MSP », dévoilé en juin, pour intégrer les règles de sécurité bâtimentaire au sein des projets immobiliers qui seront déployés.
(source : Aude Frapin – Le Quotidien du Médecin)