La HAS dresse un état des lieux des données épidémiologiques sur le Covid long

La Haute autorité de santé a estimé la prévalence des principaux symptômes prolongés de Covid-19 à partir de l’analyse de la littérature scientifique, dans un état des lieux des données épidémiologiques qui constitue le premier volet de sa recommandation de bonne pratique sur le Covid long.
Ce rapport s’inscrit dans la suite des réponses rapides publiées depuis février 2021 par la HAS sur le diagnostic et la prise en charge des personnes présentant des symptômes prolongés après une infection par le Sars-CoV-2 et dans l’élaboration d’une recommandation de bonne pratique. La Haute autorité de santé rappelle qu’elle doit effectuer au préalable une analyse de la littérature sur plusieurs axes: outre les données épidémiologiques, elle examine les études sur les mécanismes physiopathologiques, le parcours de soins et le traitement.
Concernant l’épidémiologie des symptômes prolongés à la suite d’un Covid-19, elle rappelle qu’il persiste encore des appellations et définitions différentes pour désigner le phénomène rapporté par certains patients, de symptômes rattachés à l’infection mais qui persistent de manière anormalement longue : symptômes prolongés donc, Covid long, syndrome post-Covid, séquelles post-aiguës d’une infection à Sars-CoV-2, affection ou état post-Covid.
Dans certains cas, ces symptômes sont considérés lorsqu’ils persistent au-delà de 28 jours et pendant plus de 12 semaines, qu’ils apparaissent ou persistent au moins quatre semaines après l’infection ou qu’ils apparaissent trois mois après le Covid-19 et persistent au moins deux mois… sans pouvoir être expliqués par un autre diagnostic.
L’analyse a porté sur des études publiées jusqu’en janvier dernier et globalement, elles sont trop différentes, que ce soit dans leur conception, leur durée, la population suivie, les critères d’évaluation, la définition des symptômes post-Covid, pour permettre d’estimer la prévalence globale de ces symptômes prolongés.
Ceux qui sont retrouvés le plus fréquemment dans les études concernant des patients ambulatoires ou à base populationnelle sont, avec une prévalence variable: la fatigue (5-37 %), la dyspnée (6-21 %), une anosmie et/ou agueusie (5-25 %), des troubles de la concentration (5-26 %), des troubles de la mémoire (6-24 %), des céphalées (3,5-10 %), des arthralgies (9-11 %), des myalgies (3-8 %), des troubles du sommeil (6-9 %), une oppression thoracique (2,5-6%).
(source APMnews)
