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Inauguration du centre Dalia à Carcassonne

Le centre DALIA à Carcassonne a été inauguré officiellement le 18 octobre en présence de tous les partenaires du projet et de ses soignants, du président de la Communauté de Communes Carcassonne Agglo, de la vice-présidente du Conseil départemental de l’Aude, du directeur de l’Offre de soins et du délégué départemental de l’ARS, du directeur de la CPAM de l’Aude, du directeur de l’Ordre départemental des Médecins, ainsi que du président de l’URPS ML Jean-Christophe Calmes, du médecin président et des infirmières et assistantes médicales de Dalia.

De gauche à droite : docteur Gendron Bachère, Conseil de l’Ordre des Médecins, docteur Erik Bravo, président de Dalia, docteur Anne Mandonnaud, présidente CPTS Bassin Carcassonnais, docteur Jean-Christophe Calmes, président URPS ML,  Bruno Giacomel, vice-Président à la Santé et à l’accès aux soins de Carcassonne Agglo, Antoine Bourdon, directeur CPAM Aude, Tamara Rivel, vice-présidente du Conseil départemental de l’Aude, Xavier Crisnaire, Directeur Départemental ARS de l’Aude, Pascal Durand, directeur du 1er recours ARS Occitanie, Jonathan Plantrou, directeur délégué URPS ML, Régis Banquet, président de Carcassonne Agglo, Karine Aldebert, directrice générale déléguée Carcassonne Agglo, Laure Maury, Chef de projets URPS ML, Marie-Ange Fontaine, Coordinatrice Santé au Contrat Local de Santé

Dalia est une expérimentation innovante qui se propose de mettre à disposition d’une population en déshérence médicale un dispositif d’accès aux soins en ville, proposé et organisé par les médecins libéraux et leurs équipes dans le cadre d’un suivi de prise en charge de patients chroniques. 

L’inauguration, suivie d’une visite des locaux, a été l’occasion pour les partenaires de témoigner leur confiance aux acteurs du projets.

EN SAVOIR PLUS SUR L’EXPÉRIMENTATION DALIA

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EXTRAITS DES PRISES DE PAROLE

Pascal Durand, directeur du premier recours à l’ARS Occitanie :

« Dalia est exemplaire du fait que le projet est né de l’initiative des professionnels de santé. D’abord débattu dans le cadre du CNR, du Conseil national de la Refondation dans l’Aude à la fin de l’année dernière il a trouvé une traduction avec une implication très forte, effectivement, de l’URPS Médecins, des médecins et des professionnels de santé qui ont croisé la route d’élus et qui se sont fortement engagés à travers l’agglo, le conseil départemental, la commune de Carcassonne. Et puis, évidemment, avec un peu d’appui des services de la délégation départementale de l’Agence…

Dalia est assez exemplaire de ce qu’on peut démontrer, ça a été rappelé à des jeunes professionnels, d’une autre façon de travailler entre infirmiers, médecins, assistants, et cela, dans la perspective que la prise en charge d’un besoin de soins qui est prégnant aujourd’hui, c’est- à- dire la prise en charge des patients chroniques qui va augmenter avec les années, et quelque chose qui peut se faire différemment de la façon dont on le faisait jusqu’à présent…

Nous, on fera tout pour vous accompagner le mieux qu’on peut pour essayer de faire en sorte que ça soit construit, évalué, effectivement, mais en tout cas pérennisé si jamais ça marche, de manière à ce que petit à petit, nos problèmes d’accès aux soins reculent en région Occitanie. Longue vie à Dalia, quoi qu’il en soit, et merci beaucoup à tous les partenaires élus, professionnels de santé et usagers dans ce projet exemplaire. »

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Docteur Erik Bravo, président de DALIA

« C’est dans l’acronyme de Dalia d’être innovante. Innovante, ça peut faire penser à plusieurs choses, le fait d’être précurseur, par exemple. Le docteur Bayart l’a été dans le temps, elle a été la première à penser, à arriver à mettre en place un projet tel qu’elle l’a mené. Nous, en arrivant ici, en déployant un projet similaire, nous ne sommes plus tellement précurseurs. Nous arrivons après elle et en un sens, pour nous, le fait de savoir qu’elle avait fait ça dans le temps, a été en quelque sorte rassurant et encourageant. Savoir que d’autres avaient pensé à des projets similaires à celui que nous avions imaginé avant d’être soutenus par l’URPS et que ça pouvait marcher ! Également, dans la notion d’innovation, il y a le fait de dire qu’on peut peut- être être en avance sur son temps ou anticiper des besoins futurs. Pour ma part, je trouve que Dalia est plutôt très bien ancré dans son temps

On sait que la démographie médicale est un sujet particulièrement épineux et on sait qu’on n’aura pas de solution miracle avant de très nombreuses années, le nombre de médecins étant voué à diminuer encore pendant un certain nombre d’années. Dalia permet de bien utiliser ou de mieux utiliser, de façon plus efficace, le temps médical disponible actuellement sur le territoire, en travaillant de concert avec des professions qu’on qualifie encore de nouvelles alors qu’elles commencent à avoir quelques années, les infirmières en pratique avancées, les assistants médicaux, ça existe déjà depuis cinq ans. Mais notre objectif, c’est vraiment de montrer que quelque chose qui, pour certains encore, paraît innovant, nouveau, peut être un modèle pertinent dès aujourd’hui pour apporter une réponse concrète aux besoins de soins de la population ».

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Antine Bourdon, directeur CPAM de l’Aude

« Le dispositif assistant médicaux, on a aussi souhaité le pousser particulièrement sur Dalia, sans perdre de vue l’importance pour les médecins qui exercent dans leur cabinet principal d’avoir aussi un temps ailleurs. Il fallait faire un peu l’équilibre entre : est- ce qu’on met les moyens à l’assistant médical sur Dalia ou est- ce qu’on le met dans le cabinet principal ? Ce sont des questions qu’on s’est aussi posées, notamment avec le docteur Mandonneau, parce que vous savez qu’on était historiquement plafonnés à un équivalent temps plein d’assistant médical pour le médecin. – Mais les moyens qu’on met sur Dalia, est-ce que je peux les avoir dans le cabinet principal ? On a décidé effectivement de dépasser ce plafonnement pour en faire un petit peu plus. Donc effectivement, on contractualise avec le médecin, mais ensuite le moyen n’est pas réservé aux médecins avec lesquels on a contractualisé. C’est mis aux pot commun de Dalia. Ça, c’est vraiment l’intérêt du dispositif qui est soutenu par ce moyen- là. Et le deuxième, et c’est le plus important pour moi et pour mon Assurance Maladie, c’est qu’on incite les médecins volontaires qui sont sur Dalia, mais qui sont souvent volontaires sur la MMG, qui sont volontaires sur la régulation, qui sont toujours un peu les mêmes, à faire attention aussi à leur exercice principal, à faire attention à eux-mêmes, à avoir un projet de santé, trouver une forme d’équilibre entre ce temps spécifique consacré à des nouveaux dispositifs avec de nouveaux engagements et l’importance d’être quand même présents dans le cabinet principal

Et si moi, j’ai un conseil ou en tout cas une proposition qu’on fait aux médecins volontaires sur ce type de dispositif, c’est de prendre soin d’eux. Prendre soin des soignants, c’est aussi leur garantir de pouvoir continuer à exercer, c’est de pouvoir aussi effectivement avoir un projet de santé équilibré.

Je termine aussi par une remarque. C’est un métier de monter ce genre de projet et clairement, ni les uns ni les autres ici seuls, nous n’avions cette connaissance, cette expertise- là et le boulot de l’URPS, il est juste remarquable… je les félicite très sincèrement.« 

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Tamara Rivel, vice présidente du Conseil départemental de l’Aude


« La présidente Hélène Sandragné est au fait des questions de santé, puisqu’elle est infirmière de métier. Elle a été directrice d’une école d’infirmières sur Béziers et son attachement à la qualité de santé sur notre territoire départemental est important pour elle. Nous- mêmes, sur Carcassonne, depuis quelques longs mois, nous entendons parler de cette problématique, et comme bon nombre de nos concitoyens, de l’impossibilité d’un recours à des médecins ; situation qui les mettent dans des situations d’inquiétude forte et dans des parcours de soins difficiles qui ne font qu’ aggraver leur situation de santé. Le projet que vous portez nous a paru bien évidemment déterminant, important pour notre territoire carcassonnais, et pour l’ensemble du département. Il complète l’éventail d’actions que nous avons mises en place sur l’ensemble du département, avec, entre autres, l’aide aux communes pour la mise en place de maisons de santé sur leur propre territoire, l’accompagnement des infirmiers et infirmières qui souhaitent se former en pratiques avancées, l’accompagnement financier pour l’installation de jeunes médecins sur notre territoire. Nous pensons que ce sont des éléments qui sont importants et je voudrais, au nom du département, vraiment féliciter la proposition que vous avez faite qui nous a été présentée très peu de temps avant que nous votions, puisque nous avons voté au mois de juillet l’accompagnement financier que nous avons apporté sur cette création de centres de soins et de relais. Donc mes félicitations au nom de la présidente du département. Je pense bien que ce sont des solutions qui pourront être duplicables à l’identique à l’avenir.

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Régis Banquet, président de la communauté de communes de Carcassonne Agglo

 » C’est une réelle volonté politique de l’Agglo de travailler sur la santé et ce n’est pas nous qui avons la solution. Aujourd’hui, c’est un exemple type. C’est un travail collectif, avec les professionnels de santé, avec toutes les structures, que ce soit l’ARS, la CPAM, etc, les CPTS qui nous accompagnent et qui nous aident beaucoup dans la démarche que l’on essaie d’entamer. Et ce projet collectif, on a quelque part une joie certaine à l’inaugurer. Dalia, c’est le fruit de personnes qui ont voulu se retrousser les manches, qui ont voulu faire des efforts, parce que ce n’est pas simple quand on est médecin, de consacrer des heures et des heures, M. Bravo nous disait qu’il a participé à 47 réunions. Ce n’est pas simple quand on est libéral de dire  » je consacre du temps à des réunions où je vais ne pas travailler où je vais ne pas voir ma famille, etc ». Pour les élus, ça peut être normal parce que c’est votre engagement, mais pour un professionnel, c’est un investissement supplémentaire qui est fait

Non, tout seul, on ne trouve jamais la solution. C’est lorsqu’on se regroupe, lorsqu’on unit nos forces, qu’on arrive bien à traiter les problèmes. Dalia, ce n’est pas la solution à la désertification médicale, au déficit de médecins, etc. C’est une des solutions. Donc, c’est bien que ça se passe ici à Carcassonne. C’est bien que nous puissions la mettre en place et je suis convaincu que nous allons aller vers la réussite de ce dispositif, donc il sera dupliqué ailleurs. Je suis là d’abord pour répondre aux attentes de ma population et répondre aux attentes de mon territoire. Et donc, moi, quand vous me parlez d’attractivité, je dis qu’aujourd’hui, quand on crée de l’emploi, quand on crée de l’activité, si on n’a pas l’attractivité médicale, les gens ne viennent pas. La main d’œuvre ne vient pas. Les gens ne viennent pas s’installer sur le territoire et donc c’est un problème. Et donc tous ces soucis, ces globalement qu’il faut les appréhender, et c’est avec vous que nous devons réfléchir et pas chacun dans son coin… Donc, je voudrais vous remercier très sincèrement.« 

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Xavier Crisnaire, délégué départemental ARS Aude

« On s’est retrouvé face à une situation où on nous annonçait des déménagements de médecins avec une anxiété de population. Dans nos deux options, les élus étaient présents. On a fait un comité de pilotage qui a été dur à entendre, mais qui mettait des responsabilités sur tout le monde. Et au lieu de se dire « Non, on ne se parle pas. » on a surmonté l’obstacle. L’obstacle, c’était de se dire « La solution va venir du terrain. »

« On s’est tous mis autour de la table et tout le monde a mis son pion, plus ou moins avec des confrontations, plus ou moins avec des débats. Cela veut dire que dans la franchise, on a monté des innovations organisationnelles qui répondent aux besoins de la population. C’est ça le sujet. Dalia, c’est Monsieur Plantrou qui a fait le taf, parce que c’était lui le leader, parce qu’il était le plus légitime à le porter. Cela ne veut pas dire que l’ARS n’y était pas. Moi, j’étais derrière lui et puis j’ai mis l’huile là où il fallait pour que tout fonctionne… Et ça a marché dans cette franchise de propos. Et aujourd’hui, si tout le monde est là en train de se dire : « On a réussi quelque chose très rapidement dans un contexte qui était compliqué au mois de mars, avril », je pense qu’on peut tous se féliciter.« 

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