Emmanuel Macron : la fin d’un modèle pour la rémunération médicale

Mardi 25 avril, lors d’une visite à la maison de santé pluridisciplinaire universitaire de Vendôme dans le Loir-et-Cher, Emmanuel Macron a estimé que le système de santé « est au bout d’un modèle qui met au-dessus de tout la rémunération à l’acte ». Il en voulait pour preuve le MSPU de Vendôme qu’il visitait : « Cette maison de santé est une illustration concrète de lutte contre la désertification médicale. Composée de médecins, de sages-femmes ou encore d’infirmières, elle permet de renforcer l’accès aux soins sur le territoire. En étroite collaboration avec l’université de Tours, cette maison de santé forme également de jeunes médecins chaque année. ».

Face au creux démographique, le président affirme vouloir continuer « ce qui a été déjà lancé ». D’ici à la fin de l’année, l’objectif est de procurer un médecin aux quelques 600 000 patients chroniques qui en sont privés. Pour faire face aux déserts médicaux, Emmanuel Macron dit vouloir miser sur l’incitation. « Je ne crois pas à l’option coercitive, mais à celle qui consiste à créer une offre de soins de façon organisée comme les maisons de santé ou les CPTS », des structures qu’il souhaite encore développer.

Pour dégager le temps médical, Emmanuel Macron mise sur la simplification des actes administratifs avec le recrutement plus facile des assistants médicaux ainsi que sur les délégations d’actes médicaux à des IPA, des sages-femmes, des kinés et des pharmaciens.

Dans son intervention, Emmanuel Macron n’a pas omis de mentionner rapidement le règlement arbitral, « une première étape » : « l’arbitrage rendu a permis d’avancer sur les soins non programmés et les patients sans médecin traitant. Il faut tout de suite reprendre le travail pour trouver un système plus intelligent ». Mais selon lui, la réorganisation du système de santé doit s’accompagner d’une refondation du mode de rémunération. « On est au bout d’un modèle qui met au-dessus de tout la rémunération à l’acte ».

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(sources : Véronique Hunsinger et Loan Tranthimy – Le Quotidien du médecin)

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