Environ 3 500 médecins se sont engagés à désobéir et à continuer de soigner gratuitement les malades sans papiers si l’aide médicale d’Etat (AME) venait à disparaître, dans « une déclaration de désobéissance », publiée samedi 10 novembre sur internet.
« Moi, médecin, déclare que je continuerai à soigner gratuitement les patients sans papiers selon leurs besoins, conformément au serment d’Hippocrate que j’ai prononcé. Je resterai indifférent à leurs conditions sociales ou financières, ainsi qu’à leur langue et leur nationalité », peut-on lire dans cette « déclaration de désobéissance publique » signée par des médecins exerçant au sein de diverses spécialités, partout en France.
« La déontologie prescrit le juste soin pour chaque personne qui me consulte. La sagesse dénonce la faute éthique et en passant l’erreur épidémiologique », poursuit la déclaration, avant de conclure : « Patients d’ici et d’ailleurs, ma porte vous est ouverte. Et le restera. »
Ce texte a été initié par deux psychiatres, le Pr Antoine Pelissolo, chef de service au sein de l’hôpital Henri-Mondor (Créteil, AP-HP) et le Pr Jean-Marc Baleyte, chef du service de pédopsychiatrie du centre hospitalier intercommunal de Créteil.
Le vote solennel sur le texte aura lieu mardi, avant sa transmission à l’Assemblée nationale où l’examen n’est pas encore programmé. Dans un tel contexte, d’autres acteurs de la santé ont rappelé leur soutien à ce dispositif.
Dans un communiqué publié vendredi, le Syndicat national des médecins de santé publique (SNSP) a appelé au maintien de l’AME, évoquant « un dispositif fondamental de santé publique et de prévention ».
(source APMnews)